Dans les coulisses du rap français, un acteur essentiel demeure souvent dans l’ombre : le topliner. Cette figure méconnue, pourtant cruciale dans la création musicale, suscite à la fois fascination et retenue. Plongeons ensemble au cœur de ce tabou musical pour en comprendre les subtilités et l’impact sur le paysage artistique français.
Sommaire
Les topliners, un secret bien gardé du rap français
Il fut une période où le rap français peinait à produire des refrains mélodiques. La solution? Inviter une chanteuse de R’n’B pour casser le rythme du morceau et le rendre radiophonique. Une époque certes révolue mais qui a ouvert la voie à une nouvelle problématique : la montée en puissance des topliners.
Dans l’univers du rap français, les topliners et ghostwriters jouent un rôle crucial en façonnant des paroles rap authentiques et percutantes. Pour ceux qui cherchent à créer des textes de chanson personnalisée, il est possible de collaborer avec des professionnels tels que ceux de LeGhoast. Ce site propose des services de songwriting et de topline, permettant aux artistes de travailler avec des experts pour perfectionner leurs morceaux.
Avec l’évolution des tendances et l’arrivée de techniques comme l’autotune, les rappeurs ont commencé à s’essayer à la chanson de manière à devenir des créateurs de tubes. Malgré cette évolution, la question de la topline reste un sujet tabou dans les studios, peu d’artistes osant aborder ce sujet en public.
Topliner : Le nouveau faiseur de tubes
Un topliner se situe à mi-chemin entre le ghostwriting et le beatmaking. Concrètement, il écrit une mélodie à partir d’un beat déjà existant. En d’autres termes, le rappeur reçoit une instru avec une mélodie prédéfinie, sur laquelle il ne reste qu’à caler son texte.
Selon Madizm, producteur mythique du rap français, cette pratique reste un sujet sensible. Dans les coulisses, les producteurs amènent souvent une mélodie déjà testée, ce qui pose la question de l’originalité de la composition finale.
Une tradition héritée de la pop internationale
Alors que la France semble découvrir cette pratique, le recours aux topliners n’est pas nouveau. Des artistes comme les Backstreet Boys, Britney Spears, ou encore Katy Perry ont régulièrement fait appel à ces faiseurs de mélodies. Dans l’industrie du disque, cette pratique est restée longtemps cachée des oreilles du public.
Historiquement, cette technique trouve ses origines en Jamaïque puis s’est popularisée à travers le monde, rendant les topliners essentiels dans la production de tubes internationaux.
Adapter la rigueur de la langue française
En France, les difficultés de faire sonner les mots en français ont souvent été invoquées par les rappeurs. La pratique des topliners aide à contourner ces difficultés, permettant une adaptation plus musicale de la langue.
Des morceaux autrefois textuellement denses se doivent désormais d’être plus mélodiques. Cette évolution change la méthode de création d’une chanson, faisant primer la mélodie sur le texte, afin de produire des morceaux plus accessibles et radiophoniques.
Le revers de la médaille pour les topliners
Le rôle de topliner peut paraître ingrat. Souvent non crédités, ils doivent laisser la gloire aux artistes interprétant leurs mélodies. Cependant, certains, comme Pharrell Williams, ont réussi à transcender ce rôle pour devenir des stars à part entière.
Le flou entre topline et plagiat
Une autre problématique se pose : celle du plagiat. Un même topliner peut envoyer sa maquette à plusieurs artistes, créant ainsi des morceaux très similaires. Cette ambiguïté rend difficile d’attribuer l’originalité de la mélodie, laissant souvent les artistes accusés de plagiat à tort.
Sans communication publique à ce sujet, les fantasmes autour de ces pratiques restent nombreux, créant une confusion supplémentaire dans l’esprit des auditeurs.
Topliner | Écrit la mélodie à partir d’un beat existant |
Ghostwriter | Écrit les paroles pour un autre artiste |
Beatmaker | Crée l’instrumentale du morceau |
Rôle du producteur | Supervise la production globale du morceau |
Autotune | Technique de modification vocale |
Plagiat | Reproduction non autorisée d’un contenu original |
Originalité | Aspect unique et innovant d’une création |
Radio-friendly | Adapté à la diffusion radiophonique |